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Endroits interdits pour la cueillette

Par mesure de prudence, on  doit s’abstenir de cueillir des champignons sauvages sur les sites pouvant contenir des produits toxiques ou sur des sites pouvant les rendre impropres à la consommation, tels que ceux illustrés ici.

Les pelouses entourant nos maisons, ou couvrant le sol des parcs, boulevards urbains ou terrains de camping, à cause des chiens, des chats et des personnes qui y circulent, en plus des tondeuses à gaz ou des produits indésirables ou pesticides qui peuvent y avoir été déversés. Les endroits les plus près de nous sont souvent les plus contaminés. Dans de nombreux cas la présence de ces produits indésirables va persister pendant plusieurs années.

Les fermes où on utilise des pesticides de synthèse pour contrôler les mauvaises herbes ou tuer les insectes indésirables. Les agriculteurs doivent respecter des délais précis entre l’épandage d’un pesticide et la récolte permettant d’assurer l’innocuité d’un produit.  Au moment de la récolte, souvent on ne connait pas ces délais et leur persistance dans le sol peut être plus longue que sur le feuillage; souvent, on ne connait pas les antécédents de ces terrains, ni les produits épandus au fil des ans. Les champignons ont la capacité de concentrer dans leurs tissus des produits pouvant être dommageables pour la santé humaine.

Les vergers où on utilise des pesticides de synthèse. Beaucoup de champignons peuvent fructifier dans les vergers, sous les pommiers ou les arbres fruitiers; il s’agit d’un mauvais endroit, sauf si on y pratique la culture biologique depuis au moins trois ans. Les arbres fruitiers vivent en symbiose, associés par leurs racines à des champignons mycorhizateurs tels les morilles, des cèpes et bolets ou des champignons à lames de qualité. S’ils sont contaminés par des pesticides, ils deviennent dangereux pour la santé humaine.

Les abords des autoroutes ou des routes principales à cause de la pollution causée par les véhicules automobile, les camions et les produits d’entretien.

Les anciens sites industriels et leurs abords à cause des produits contaminants qui y ont été déversés ou qui pourraient y avoir été déversés. Les champignons ont la capacité de concentrer les métaux lourds, ce qui les rends non seulement impropres, mais dangereux pour la consommation humaine. Cette photo illustre un ancien parc à résidus miniers recouvert d’une couche d’argile et revitalisé par une plantation de pins gris. Par mesure de prudence, on ne doit pas cueillir sur de tels sites car les champignons peuvent contenir des produits toxiques tels l’arsenic, des cyanures ou autres produits indésirables.

Les corridors des lignes électriques, des gazoducs et des oléoducs à cause des sylvicides utilisés pour contrôler la végétation arbustive. De plus, ces produits sont souvent épandus par voie aérienne, contaminant les abords de ces corridors.

Les dépotoirs et les sites d’enfouissement, ainsi que leurs abords, à cause des produits toxiques ou indésirables qu’ils contiennent ou qui peuvent percoler  sur les terrains avoisinant ces sites.

Les panaches de pollution des cours d’eau causés par des sites actuels ou d’anciens sites qui y déversent ou ont déversé des produits toxiques affectant leurs rives souvent sur des dizaines de km en aval. Cette photo illustre les rives de la rivière Calamité à 10 km en aval du parc à résidus  de la mine d’or Normétal en Abitibi, fermée il y a plus de 40 ans. La végétation a repris ses droits sur plus de 50 % des rives, mais il est certain que la largeur de la zone contaminée est beaucoup plus large que ce que l’on peut voir aujourd’hui et qu’elle demeurera fortement contaminée pour des générations.

Les panaches de pollution aérienne causée par la fumée d’usines qui ont rejeté ou qui rejettent des produits toxiques dans l’air affectant la végétation et les sols parfois sur des dizaines de kilomètres du côté opposé aux vents dominants. Un exemple des plus frappant est celui du territoire à l’est de Sudbury, suivi de celui de Rouyn-Noranda, fortement contaminé par la pollution aérienne des usines de concentration et de purification du minerai. La photo illustre une colline en voie de revégétation à Rouyn-Noranda où les contaminants sont toujours présents dans le sol et où on ne doit pas cueillir de champignons.

Les voies ferrées et leurs abords à cause des sylvicides utilisés pour contrôler la végétation arbustive. La photo ci-contre illustre l’épandage d’un pesticide en aout 2013 le long d’une voie ferrée du comté de Portneuf. La photo suivante illustre le fait que plusieurs champignons peuvent fructifier le long de ces voies ferrées; on ne connait pas les pesticides utilisés, ni leur durée de vie dans le sol.

 

Cette liste n’est pas exhaustive et indique aux cueilleurs qu’il faut agir avec prudence et jugement pour éviter toute intoxication alimentaire provenant des champignons sauvages.